VIRGINIE TRASTOUR
Résidence de recherche et de création - Été 2020
Casell'arte, Venacu
SILENCE
Cadillac, guirlandes lumineuses, 70 os, feuilles d’or et de cuivre, cheveux, faucon, grive, geai, caille, dimensions variables.
Le travail de Virginie Trastour est protéiforme, ce qui lui permet de créer un récit.
Elle porte un intérêt sentimental sur l’état d’abandon des choses, objets et espaces. La poétique de la ruine, les résidus de la vie et tout ce qui a témoigné d’un passage, d’une mémoire. En exhumant des objets (photographies, os, carcasses de voitures, posters, vinyles…), sa pratique consiste à intervenir sur leur état de dégradation par divers assemblages, collages, hybridations.
Elle cherche à faire exister, à inscrire des histoires dans un lieu et créer des correspondances, des situations entre un périple désertique et une errance urbaine.
Durant plus de trois semaines, l’artiste a été accueillie en résidence pour la réalisation d’une œuvre in-situ installée au cœur de la pinède de l’hôtel. ‘’Silence’’ est une installation qui se déploie autour et a l’intérieur d’une carcasse de Cadillac Meetwood 70’s.
Plus de 5 mètres de carrosserie dorée, 2 tonnes 5 d’un habitacle abandonné puis à nouveau investi.
‘’Silence’’ se compose de 70 os recouverts de feuille d’or, d’oiseaux naturalisés et de longues chevelures. Ces hybridations dessinent un western corse et vaudou qui scintille le jour et s’illumine la nuit.


REGARDS CROISÉS
Quelques semaines après la résidence de Virginie Trastour, l’écrivaine bastiaise Laure Limongi s’est inspirée de l'œuvre Silence pour écrire la nouvelle « On dit que le silence est d’or ».
Cet texte a été enregistré par Laure Limongi à l'occasion de la 2e édition du Festival Arte in Machja.



