LES CHAMBRES SIGNATURE
Dans le cadre d’une résidence de recherche et de création à Casell’arte, la proposition est faite aux artistes d’investir une chambre de l’hôtel.
La chambre des frissons (chambre 201)
Jacqueline Desanti, 2019
Invitée en résidence de recherche et de création à Casell’arte en 2019, l’artiste Jacqueline Desanti a investi la chambre 201. Il s’agit de la première Chambre Signature en collaboration avec l’Hôtel E Caselle. L’artiste a souhaité construire un univers autour du frisson. L’émotion pure, le frisson amoureux, la sensualité sont au cœur de sa démarche. « Les frontières entre l’homme, l’animal et la machine s’estompent. Travailler sur le frisson est une façon de questionner l’humain. », explique Jacqueline Desanti.
Jacqueline Desanti est une artiste peintre autodidacte vivant à Ajaccio où elle a son atelier.
Après avoir fait des études de sociologie et d'urbanisme (Paris V, Sorbonne), elle travaille à Paris en tant que sociologue urbaniste au service d'architecture de la SNCF sur l'espace de la gare, et par la suite en programmation architecturale (Ecole, Préfecture, médiathèque, musée...).
Elle a toujours été fascinée par la notion d’espace et la façon dont l’humain se l’approprie, le transforme et s’y perd parfois. Depuis 1997, elle expose à l’international.

ATOPOS (chambre 301)
Florence Kutten, 2022
En mai 2022, c'est au tour de Florence Kutten, plasticienne originaire de la ville de Reims alors en résidence à Casell’arte, d'investir une chambre de l'Hôtel E caselle : elle l'intitule ATOPOS.
"L'être aimé est reconnu par le sujet amoureux comme "Atopos" (qualification donnée à Socrate par ses interlocuteurs), c'est-à-dire inclassable, d'une originalité sans cesse imprévue. Révéler le processus artistique.
Tel un carnet de croquis ATOPOS propose une immersion dans un espace où la recherche formelle et la démarche de l’artiste est en devenir. Le gigantisme des corps et des mains convoque l’imaginaire où chacun s’approprie et interprète la figure de sa vérité.
Ces images singulières viennent miraculeusement répondre à la spécificité de nos désirs. Pousser l’esquisse jusqu’à l’incarnation. "
Parallèlement à ce travail, trois jours durant, Florence Kutten a accompagné jeunes et éducateurs de la Protection Judiciare de la Jeunesse dans la réalisation d’une œuvre d’art urbaine : repeindre l’arrêt de bus de Venaco. Une occasion pour eux de s’exprimer autrement et participer à une action collective.

Inkamera (chambre 5)
Superpartners, 2022
La chambre Inkamera, pensée par Superpartners (SMITH & Nadège Piton), est une camera oscura imaginaire, conçue comme une réflexion du biotope vénacais - sa lumière, sa rivière, ses végétaux, ses présences invisibles.
At the essential landscape stare, stare
Till your eyes foist a vision dazzling on the wind
Sensible aux textures, aux lumières et aux formes, le duo fait appel à des artisans complices – tapissière, néoniste, serrurier – pour concevoir cet espace comme un prolongement des perspectives qu’ouvrent les fenêtres sur rivière et montagne, plongeant vers l’Ossiderium que SMITH contribua à rêver.
Chambre : @traumsmith @superpartners.studio
Remerciements : Zélia Smith, Alexis Dandreis, Julien Sarfati
Musique mentale : « No dead men’s cries », Inkamera (Victoria Lukas)
Adaptation de « November graveyard », Sylvia Plath, 1956




